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Comment parler moins vite pour avoir une parole mémorable.

C’est une question qui revient souvent chez mes clientes et mes clients : comment faire pour parler moins vite ? Parler vite, c’est un peu à la mode dans les médias; ça fait jeune, ça fait dynamique, ça laisse une impression d’autorité. Mais la tendance est aussi aux formats courts, avec le max d’info possible dedans. D’où la tentation de faire rentrer le maximum de mots dans le minimum de temps.

Mais concrètement, que retient-on d’une prise de parole trop rapide ?

Rien, à part que ça allait trop vite pour être confortable et mémorable.


Alors voyons ensemble quelles actions mettre en place pour parler moins vite afin que ta parole soit impactante.


Au menu de cet article :

Mais pourquoi est-ce qu’on parle trop vite ?

Plusieurs causes entrent en jeu, et en fonction de ton profil elles peuvent être tout à fait différentes. Par contre le résultat sera le même, un désengagement de ton audience. On y revient juste après.

Tu peux parler trop vite :

  • Si tu stresses de prendre la parole. C’est souvent lié à l’envie d’arriver le plus vite possible au bout de ce qu’on a à dire. Comme ça, on cesse enfin d’être le point d’attention de tout le monde.
  • si tu as trop d’idées à exprimer dans le temps imparti. Il y a une volonté de tout dire de façon exhaustive, pour être sure de ne pas faire l’impasse sur quelque chose d’important.
  • si tu ne suis pas ton fil conducteur et tu as trop d’idées qui surgissent en cours de route. Une idée fait pop et hop tu veux en faire part ; mais ça réduit d’autant le temps qu’il te reste pour les autres points. Moralité tu accélères le débit pour que ça rentre.
  • tu as pris l’habitude de parler vite en général (trop de taf, pas assez de temps, notre mode de vie peut être effréné non ?), et tu ne sais pas comment réduire ton débit en présentation.

Quel est le problème de parler trop vite ?

Déjà, si tu lis cet article, c’est qu’on t’a certainement fait la remarque. Il est rare qu’on s’en aperçoive tout seul. Donc une personne qui t’écoutait a exprimé une gène. Voici ce qui est problématique quand tu ne parles pas assez lentement.

Tes interlocuteurs peuvent moins bien te comprendre si ton articulation n’est pas assez précise.

Le travail de leur cerveau, en t’écoutant, c’est de décoder une info. Cette info est contenue par un ensemble de sons, agencés en syllabes, qui forment des mots, qui eux forment des phrases, qui à leur tour transmettent un message. Si le cerveau ne peut pas reconnaitre facilement certaines syllabes, il va devoir “deviner”. Ça lui demande un effort, et en plus il peut se tromper,  et la phrase, le message ne veut alors plus rien dire. Hop, ton audience décroche, car l’information ne lui parvient pas.

Même si tu articules bien, parler vite surcharge d’info le cerveau de nos interlocuteurs.

Et il reçoit tellement d’info à la minute qu’il n’a plus le temps de comprendre le sens général de la phrase avant de passer à la suivante. Ou alors il rate des bouts de phrases, et donc du sens.

Fais le parallèle quand tu apprends une langue étrangère (ou que tu regardes un film en VO sans être bilingue). Tu peux comprendre chacun des mots séparément, mais agencés dans une phrase, tu dois fournir un effort pour en comprendre le sens global. Et le temps que lui tu donne un sens, celui qui parle est déjà passé à la phrase suivante et tu as raté le début de celle-ci.

Dans les deux cas, le fait de parler trop vite demande à ton audience de fournir un effort inhabituel pour te comprendre. Hors le cerveau est paresseux, et tes interlocuteur vont facilement arrêter de fournir cet effort, et cesser de t’écouter. Ils vont décrocher et ne vont pas mémoriser ce que tu auras dit, et ils retiendront une “mauvaise expérience”.

Alors, comment faire pour parler moins vite ?

Prépare ce que tu as à dire.

La réussite d’une prise de parole dépend en grande partie de la préparation. Plus tu es claire avec toi même sur ce que tu dois dire, et plus tu vas être en confiance. Donc moins tu auras tendance à accélérer le débit.

Pour toute la préparation, je te conseille cet article : Comment préparer sa prise de parole pour parler avec confiance ?

Et je te recommande durant ton intervention de t’en tenir à ce que tu as prévu. Ne te laisse par distraire par une idée qui pope ou par une question : suis ton fil conducteur. Par contre, tu peux prévoir un temps de questions-réponses à la fin.

Entraîne-toi à dire moins de mots à la minute.

Pour te donner un ordre d’idée, en France, le débit lors d’une présentation est généralement compris entre 120 et 160 mots par minutes. Si tu es au-dessus, il te faut ralentir.

Par contre, l’objectif n’est pas d’avoir un débit identique tout le long de ton intervention, au risque de devenir monotone. L’idéal est de le faire varier en fonction des intentions de ton speech. Un débit plus rapide apporte de l’énergie, du dynamisme, et une certaine autorité. Un débit plus lent indique le calme, et la conviction.

Pour contrôler le nombre de mots à la minute, tu peux lire à voix haute un texte sous word en te chronométrant. Au bout d’une minute, avec l’outil de statistiques, tu sauras combien de mot à la minute tu lis. A toi de t’entraîner pour ralentir.

Respire avec le ventre

Ah la respiration. C’est la base pour gérer son trac, avoir une parole claire et posée, et une voix bien placée. En plus ça t’évitera d’arriver à bout de souffle à la fin de ta présentation.

Pour bien parler, il faut bien respirer, et prendre le temps de le faire, même en parlant (surtout en parlant). Je parle ici de la respiration ventrale, profonde. Celle qui fait intervenir le diaphragme.

Respirer te permettra :

  • de mettre des pauses et de laisser à tes interlocuteurs de digérer ce qui a déjà été dit.
  • de t’oxygéner et éviter de passer en apnée

Tu peux carrément prévoir de te noter des temps de respiration sur ton support de présentation pour ne pas oublier.

Pour en savoir plus sur la respiration ventrale, lis cet article : Gérer son stress : la respiration

Travaille ta diction avec des virelangues.

Elles sont faites pour prendre conscience de sa diction tout en l’améliorant
En voici deux exemples :

Si jeunes gens juchés sur six chaises chuchotaient ceci : sage chasseur au front chauve, au sang chaud, aux yeux chassieux, sachez chasser le chat chauve qui se cache sous la chiche souche de sauge séchée.


Le respectable spectre du spectacle inspecte l'estrade esquintée.

Comment travailler avec ces virelangues pour ralentir ton débit :

  1. Prononce les lentement en articulant EXAGéREREMENT et DINSTINCTEMENT : les A avec la bouche très ouverte, les I avec les coins des lèvres le plus étiré possible, le O avec la mâchoire ouverte mais les lèvres qui forment un O resseré… etc. Ne cherche pas à mettre de l’intention, de l’émotion ou que sais-je : reste neutre, à plat.
  2. une fois que tu maîtrises l’articulation, répète-la plusieurs fois en respectant la ponctuation. Mets 1 seconde de silence après les virgules, points-virgules, deux-points, et 3 secondes de silence après les points, points d’interrogation ou d'exclamation.

Attention à bien prononcer toutes les syllabes, même muettes pour bien travailler : n’avale pas le e de jeunEs gens par exemple. Sois en conscience des mouvements de la bouche, mâchoire, langue.

Fais des silences.

Ce ne sont pas des silences d’hésitation, mais des silences volontaires que tu peux (dois) inclure. Rien de pire qu’un flot ininterrompu de paroles sans jamais aucune pause (as tu déjà vécu ça en tant que spectatrice ? on finit par se noyer non? )

Ces silences vont te permettre :

  • de mettre en valeur certains mots, certaines idées importantes.
  • de laisser le temps au public de digérer ce qui a déjà été dit avant de passer à la suite
  • de respirer !

Pour travailler ça, tu peux t’appuyer sur le respect de la ponctuation du point 4 pour t’entraîner. Prends un texte, comme celui de ton journal d’info préféré, lis-le à haute voix de façon neutre en respectant la ponctuation. Puis mets-y tes silences, des intentions, de la variation de débit. Et après t’être entrainée seule, partage-le avec ton entourage, et demande leur un retour.


Une fois que tu es à l’aise avec le respect de la ponctuation, tu verras que tu mettras des silences plus facilement dans tes interventions.

Regarde tes interlocuteurs dans les yeux et “écoute-les”.

C’est ce qu’on appelle de l’écoute active : tenir compte des feed-backs, même non verbaux de tes interlocuteurs. Si tu les regarde dans les yeux, et que tu prêtes attention aux signaux qu’ils émettent, tu devrais te rendre compte de leur degré de compréhension.

Si tu sens que ton public ne suis pas, et que tu es attentive, ton débit s’adaptera en conséquence.

Pour résumer, les points importants à retenir pour parler moins vite sont :

  • Prépare ton intervention et ne lâche pas ton fil conducteur.
  • Entraîne toi à dire moins de mots à la minute.
  • Pense à bien respirer (avec le ventre).
  • Travaille ta diction.
  • Fais des silences.
  • Regarde tes interlocuteurs

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